La Directive « Energy related products »(ErP) a été initiée en 2015. Elle est européenne et vise à remplacer les appareils domestiques trop gourmands en énergie et potentiellement nocifs pour l’environnement. L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Elle a été renforcée en 2018. On la retrouve également sous les noms « Ecodesign » et « Écoconception ».

Elle concerne également l’étiquetage énergétique. On peut y lire des chiffres indicateurs de la consommation d’énergie et donc de leur performance. Enfin, le niveau sonore est aussi mesuré.

Quels équipements sont concernés par cette directive européenne ?

Les appareils domestiques (convecteurs électriques, fours, machine à laver le linge, chauffe-eau, chaudières, climatiseurs…) sont concernés. Les systèmes combinés sont aussi impliqués par cette nouvelle norme, à savoir par exemple un appareil de chauffage, régulateur de température et dispositif solaire.

Ce sont les particuliers mais aussi les professionnels qui sont concernés dans l’ensemble de leurs locaux. L’exigence est double : faire baisser la consommation d’énergie chez les ménages et dans les entreprises et limiter l’impact sur l’environnement.

Mais ces directives permettent d’autres avantages : augmenter la sécurité de l’acheminement d’énergie, favoriser la qualité des appareils en mettant en concurrence les fabricants et promouvoir le marché pour des nouvelles technologies à moindre coût.

Les objectifs que fixés par la Commission Européenne sont d’un ratio de 20/20/20, soit :

  • diminuer de 20% les gaz à effet de serre,
  • parvenir à 20% d’énergies renouvelables,
  • faire 20% d’économie d’énergie.

Directive ErP 2018 pour le chauffage

Quels types de systèmes de chauffage sont mentionnés dans la directive ErP 2018 ?

  • Pompe à chaleur,
  • Chaudières (notamment à micro-cogénération),
  • Circulateurs indépendants ou intégrés.

Les appareils de chauffage font partie du lot n°1. Les lots répartissent les types de produits depuis 2015.

Il faut savoir que depuis 2018, les chaudières basse température de type B1 ne sont plus autorisées en raison de leur émission en oxyde d’azote trop élevée (au dessus de 56 mg/Kwh). Ce sont désormais (depuis septembre 2018) les chaudières à condensation qui sont privilégiées. Cela se justifie par leur performance comprise entre 89% et 94%.

L’étiquetage est mis en place pour informer de la qualité des appareils de chauffage. Il va de A+++ (très performant donc économe en énergie, couleur verte) à G, (très énergivore et donc polluant, couleur rouge). Ce classement est obligatoire pour les appareils domestiques qui utilisent une énergie. Il fonctionne avec des codes couleurs et des pictogrammes simples à comprendre.

Il faut vérifier que la norme CE (Norme européenne) soit bien affichée sur l’étiquette.

Les anciens appareils sont désormais exclus du marché. Les fabricants n’ont d’autre choix que de s’aligner sur la Directive.

Toute personne qui veut s’équiper doit s’assurer auprès de son installateur qu’il propose un appareil aux normes. Les prix seront plus chers à l’achat mais l’économie d’énergie permettra de rentabiliser la facture.

La loi va encore évoluer en 2019. Les appareils qui ne respectent pas la directive seront disqualifiés à la consommation. Les citoyens sont donc incités à changer leurs appareils domestiques anciens au profit de nouveaux systèmes respectueux de l’environnement et performant..

A savoir, les poêles à bois ne sont pas concernés par la directive pour le moment. La révision se fera en 2022 car ils n’atteignent pas 86 % de performance. Malgré tout, les poêles à bois sont étiquetés dès à présent. C’est la même chose pour les convecteurs électriques.

Notez que le gouvernement actuel a mis en place des mesures d’aides pour le remplacement des chaudières.

Les autres équipements concernés par la nouvelle directive ErP

Les étiquettes rattachées aux équipements domestiques sont téléchargeables sur internet. Cela facilite l’information aux usagers.

Les appareils de production d’eau chaude sanitaire ou chauffe-eau (électriques à accumulation, instantané, thermodynamique ou solaire) sont le lot n°2.

Les lots n°6, 10, 11, 21 comprennent les systèmes de ventilation. Ils ont fait l’objet de mises aux normes avant 2015. Concrètement depuis 2018, c’est le lot n°6 qui devra répondre à de nouvelles performances. Les lots n° 10 et n° 21 (climatiseurs inférieurs ou supérieurs à 12 Kw voit cette exigence repoussée au 1er janvier 2021.